2F - Famille de Rabastan Lestrange

Rabastan Lestrange adore sa fille aînée et cela dès qu’il l’a vu et prise la première fois dans ses bras. Il est un vrai papa gâteux avec sa fille plus encore qu’avec son fils. Quand Melinda était enfant, nos deux compères s’amusaient à des jeux dans le jardin du manoir. Très proche et fusionnel avec sa fille, celle-ci se fut éloigné à l’adolescence peinant au cœur l’homme. Rabastan ne sait pas ce qu’il a pu faire à Melinda pour mériter cela. L’adolescence ? Oui, mais … Il ne veut absolument pas croire que l’amitié avec sa fille est finie. Lui, il sait qu’il l’aimera et la protègera jusqu’à sa mort.

Malgré être la mère de Melinda, Grace n’a jamais été aussi proche de cette dernière que son mari. Il semblait toujours y avoir eu une rivalité entre les deux femmes. Lorsque Melinda était enfant et revenait de ses escapades en nature avec son père, Grace ne manquait jamais de lui montrer que ce n’était pas digne d’une demoiselle. Évidemment, son mari y mettait du sien protégeant leur fille. Grace ne rétorquait donc rien effrayée d’argumenter contre son mari malgré qu’il soit le plus amical des Lestrange. Plus les années passaient et plus Grace se rendait jalouse de sa fille. Melinda était forte et confiante. À l’inverse, Grace avait toujours été effacée. Melinda avait toujours été capable d’amener la joie comme jamais dans les yeux de Rabastan. Grace le voyait bien. Jamais et cela même dans leurs ébats sexuels, eut-elle été en mesure de faire de même.

Rabastan est l’époux de Grace d’un mariage arrangé à ses 24 ans. Il apprécie Grace et l’aime beaucoup. La preuve, ils ont eu deux enfants ensemble. Cependant, il pense qu’elle pourrait être plus entreprenante dans la vie. Et si elle avait une véritable occupation ? Un emploi ? Il voit bien, parfois, qu’elle n’est pas toujours heureuse : il n’est pas stupide non plus. Certes, il a aussi sa fierté et son honneur. Dire ces mots équivaudrait à une violation de la loi. Alors, il ne dit rien laissant la vie suivre son cours.

Melinda a toujours été moins proche de sa mère que de son père. Plus souvent qu’à son tour, Grace restait froide envers elle et aimait lui reprocher d’être un « garçon manqué ». Melinda ne sait absolument pas si sa mère l’a profondément aimé au moins une fois dans sa vie. Cela la peine, car il n’y a rien de mieux que l’amour d’une mère. Non ? Certes, qu’est-ce qu’elle peut y faire ? Melinda voit bien et de plus en plus que sa mère est jalouse d’elle. Après tout, qu’à fait Grace dans sa vie outre de s’accrocher au bras de son mari tel s’il avait été une bouée de sauvetage ? Melinda voit sa mère faible et ne veut surtout pas l’être aussi. Certes, au fond d’elle, cela la rend triste.