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Avatars réels 200*320 | 1 RP par mois | 300 mots minimum | 16+ | Automne 2021

Si dans le monde moldu la Grande Bretagne n'a pas un rôle très important à jouer à l'international, il en est autrement dans le monde magique. Dirigée d'une main de fer par Tom Gaunt depuis le début des années cinquante, une série de réformes administratives l'ont rendu plus hostile que jamais à toute idée de mélange des cultures. Les moldus y sont méprisés, les hybrides éliminés, les cracmols disparaissent sans laisser de trace. Mais que peut-il bien se passer dans ce pays replié sur lui-même? Avec l'ouverture de l'université de Poudlard et l'acceptation d'élèves étrangers, les gouvernements extérieur espèrent en apprendre un peu plus sur le peuple anglais et ses dirigeants. Attention cependant à ne pas trop fouiner: vous pourriez y laisser quelques plumes... Lire la suite


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Venez découvrir la Mise à jour N°7, pour repartir du bon pied sur de nouvelles aventures ! keur
Nous manquons d'élèves ansi que de nés-moldus ! N'hésitez pas à en adopter !
N'hésitez pas à consulter le bottin des personnages validés sur notre tumblr keur !
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Nausea and shudder ▽ Mernos

Merlin Burke
Merlin BurkeDiagon Alley
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Alohomora
Nausea and shudder ▽ Mernos EmptyMer 23 Juin - 0:55

Nausea and shudder

@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

Les courbatures habituelles d'un lendemain de grosse cuite. Un grognement d'ivrogne encore mal réveillé, et qui se retourne dans son lit pour s'étaler un peu plus dans ses draps. Seulement, au lieu d'avoir le bras tombant sur le matelas lourdement, je peux sentir quelque chose de plus mou. De plus chaud. Et de nettement plus organique qu'un drap. Merde. Ouvrant immédiatement les yeux malgré le mal de crâne, bien trop inquiet de savoir qui est dans mon lit -et surtout dans quel état- je plaque ma main sur ma bouche de surprise en y découvrant une touffe de cheveux bruns. Osant à peine soulever la couette sur sa taille pour m'assurer qu'il est simplement torse nu, je la replace bien vite là où elle se trouvait à l'origine en constatant que ses vêtements ont intégralement disparu. Et les miens avec. Je n'ai pas besoin d'un dessin pour comprendre ce qu'il s'est passé ici hier soir. On a surement dû un peu trop picoler, et finir dans mon lit à s'envoyer en l'air. Si je n'en ai aucun souvenir, je ne suis pas certain de ce qu'il en est de son côté, ne possédant à l'évidence pas le don de lire les pensées d'autrui.

Réveillé trop brutalement par cette surprise un brin frivole, je m'extirpe de ma couette pour fuir rapidement dans la cuisine, enfilant au passage un peignoir de satin noir très confortable. Ce n'est certainement pas le vêtement le plus masculin et viril en ma possession, mais ça fera bien l'affire pour ne pas non plus me balader les fesses à l'air dans mon appartement. Surtout que je ne suis pas seul. Avec un peu de chance, Nathanos ne se souviens de rien non plus, et nous ferons tous les deux comme si de rien n'était. Préparant une cafetière de café fraîchement moulu, je sens le regard de Louise sur moi. Claquant la langue, je lui adresse un simple signe de tête : « C'était juste comme ça j'en suis sur. ça ne te dérange pas ? Tu l'aimes bien non ? » Couic. Un couinement pour oui, deux pour non. Nous tentons de communiquer ainsi avec Louise depuis l'accident l'ayant transformée en souris définitivement. Grognant légèrement gêné que ma femme ne soit nullement dérangée par le fait que j'ai partagé mes draps avec un autre homme, j'attrape une tasse dans mon placard avant de me verser une bonne grosse dose de café chaud. « Tu sais, ça ne veut rien dire. C'était sans doute juste comme ça, je doute refaire ma vie avec lui. » Lavant ses moustaches de manière méticuleuse, Louise me lance ensuite un long regard interrompant ainsi sa toilette matinale, avant de la reprendre.

Soufflant sur mon café encore trop chaud, appuyé contre le comptoir de la cuisine je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'était une mauvaise idée de coucher avec Rosier. Ce n'est pas spécialement le fait qu'il soit un né moldu qui soit dérangeant. Ni même qu'il soit un homme... En soi, ça ne fait rien et ça n'a pas non plus d'importance. Depuis que Louise et moi sommes séparés, j'ai eu l'occasion d'explorer de nouvelles choses, sans pour autant avoir quoi que ce soit de sérieux avec quelqu'un. Juste du bon temps pour oublier. C'est surtout que je ne voyais pas notre relation sous cet angle. Pour moi, Nathanos n'était qu'un bon camarade. Un type même un brin étrange, mais qui semble trop inoffensif et trouillard pour vraiment être un terroriste de l'opposition. Un gars qui a juste eu la malchance de naître de deux parents moldus, et qui n'a pas eu la même chance que moi lorsqu'il a été adopté. Si les Burke ont été des parents exemplaires pour moi, on ne peut pas dire la même chose des Rosier qui avaient simplement besoin d'un elfe de maison et qui ont choisi d'adopter Nathanos pour cela. « Louise, tu dois m'aider à reconstituer la soirée d'hier s'il te plaît. » Couic. « Bien... Il était venu pour boire une bière à la base, c'est bien ça ? » Nouveau couinement de souris, répondant à l'affirmative. Scanant mon salon du regard par la porte de la cuisine, j'y distingue plusieurs bouteilles de bière vide, ainsi qu'une bouteille de whisky où il n'y a plus qu'un fond. « C'était plus qu'une bière de ce que je vois. C'est moi qui suis allé vers lui ? » Deux couic. C'est donc Nathanos qui a fait le premier pas. Croisant les bras et fronçant les sourcils surpris de la situation, je prend une gorgée de café pour réfléchir à tout cela malgré mon mal de tête.

Malheureusement pour moi, je n'ai visiblement pas le temps de réfléchir bien longtemps ce matin. Une chouette marron et blanche, tout ce qu'il y a de plus classique et ordinaire en somme, tape au carreau derrière moi pour apporter le courrier. Surpris d'en recevoir en plein week-end, je fronce les sourcils et ouvre au volatile pour récupérer les lettres dans son bec. Une enveloppe noire sans la moindre indication, et une autre cette fois-ci à l'aspect classique provenant de l'un de mes correspondants en Amérique du Sud. Miguel doit probablement être sur un coup, et doit chercher un acheteur pour une curiosité locale. « Elle me fait peur cette enveloppe noire, Louise. Tu crois que je devrais l'ouvrir ?... C'est peut-être dangereux non ? »

Nathanos Rosier
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Alohomora
Nausea and shudder ▽ Mernos EmptyMer 23 Juin - 13:46

Nausea and shudder

@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

J’ai merdé. Enfin...je ne sais même pas si j’ai “vraiment” merdé, ou si c’est simplement mon cerveau qui me joue des tours. Allongé dans un lit qui n’est clairement pas le mien, tentant de faire le point avec une vision tanguante qui me donne l’impression d’être sur un bateau, j’essaye de me souvenir de la soirée de la veille.

Je me suis rendu chez Merlin, ça c’est sûr. Je n’ai eu de cesse de songer à lui durant de longues semaines, sans trop savoir pourquoi. J’en ai parlé à Elendil, mais ce qui est ressorti ne m’a pas plus éclairé sur ce sentiment étrange qui m’étreint la poitrine. J’ai essayé de faire comme si de rien n’était, pourtant mes pas me ramenaient systématiquement devant sa boutique. Comme si mon corps, mû par une volonté propre, cherchait à me dire quelque chose...mais je suis peut-être trop sourd, ou aveugle, pour comprendre où il veut en venir. Trop inexpérimenté aussi certainement.

Bref. Je me suis retrouvé chez Merlin, après avoir envoyé un hibou pour lui demander de boire un coup. Pourquoi? Je ne sais pas. Je crois que j’ai inventé une réussite au travail, un jour de congé supplémentaire, ou que sais-je. Quoi qu’il en soit, j’ai pu aller chez lui et je me suis laissé aller. D’ordinaire, je refuse de boire ailleurs que chez moi; je peux peut-être paraître paranoïaque, mais c’est une assurance nécessaire en cas d’attaque. Mais là? Visiblement, je ne me suis pas gêné pour enchaîner les bières. Encore et encore. Moi qui ne tient pas bien l’alcool, j’ai clairement abusé hier soir. Mon corps me le fait d’ailleurs ressentir, j’ai mal partout...mais genre...PARTOUT. Je suis déjà trop vieux pour ces conneries, il semblerait!

Me redressant lentement sur le lit, je me laisse mollement retomber en voyant la pièce tanguer de nouveau. Bon. Ce n’était pas encore le bon moment. Autant tenter de me rappeler de la suite.

Lui aussi a beaucoup bu. C’est lui qui m’a entraîné, après tout! Ensuite...oh bordel. C’est impossible. Ca ne peut pas être la réalité. J’ai tellement rêvé de choses...euh...disons indécentes avec lui que mes rêves se confondent avec la réalité. Aurais-je oublié toute pudeur pour l’embrasser? Je ne sais même pas embrasser qui que ce soit! Avec ma condition, difficile de croire qu’une femme aie voulu m’approcher. On m’a dit que j’étais aveugle aux avances qu’on pouvait me faire, ce qui les repoussait...mais en réalité, je pense que mon nom et mon sang souillé sont la raison pour laquelle je n’ai jamais eu de copine. Mais Merlin…? Non, il y a forcément une erreur. Il ne s’est rien passé entre nous, c’est seulement mon esprit qui me joue des tours. Conforté par cette idée, je me redresse de nouveau dans le lit, le drap glissant de mes épaules jusqu’à mon bassin.

Première constatation: je suis...complètement à poil. C’est inhabituel pour moi. Pas que je sois spécialement pudique, mais...bon, si, je suis pudique. J’ai de nombreuses cicatrices que j’aimerais ne montrer à personne, et seul l’alcool a pu me désinhiber suffisamment pour que j’accepte de retirer mon T-shirt. Non...il n’y a pas que ça qui a disparu. Rougissant dans la limite du possible, je me demande pourquoi je suis aussi nu en bas. Et aussi pourquoi j’ai si mal partout. On a fait du catch dans son pieu ou comment ça se passe?! Je grimace en posant les pieds par terre, me demandant au passage si je vais être capable de marcher aujourd’hui. J’ai mal aux reins...et le pire dans tout ça, c’est que je ne sais TOUJOURS PAS pourquoi je suis dans un tel état. La dernière fois que j’étais si mal, pas au niveau de l’alcool mais au niveau du physique, c’était à la suite d’une mission particulièrement éprouvante. Mais là? Une douleur localisée au bas de mon dos…et étrangement, je me sens particulièrement sale.

Mon cerveau lent finit par rassembler les pièces du puzzle, et alors que je les mets une à une en place, mes yeux s’écarquillent d’horreur. Je suis nu, dans le lit d’un autre homme qui semble avoir disparu. J’ai mal à des endroits inhabituels. Je colle, et je suis gêné par...ah. Non. C’est impossible. Ca ne peut pas être ça. Je ne peux pas avoir fait ça!

Il faut que j’en ai le coeur net. J’abandonne tout de suite l’idée de récupérer mes vêtements, probablement éparpillé dans tout l’appartement, et m’enroule tel un burrito dans le drap de sorte que seule ma tête dépasse du tout. Puis, petit pas par petit pas, je sors timidement de la chambre sans quitter cette grimace qui doit me donner un air étrange. Je...vais vraiment avoir besoin d’une douche.

Merlin n’est pas à portée de vue. S’est-il enfui de chez lui? Est-il parti travailler? Je ne vais certainement pas m’en assurer dans un tel état! Imaginez que je tombe sur des clients...ils vont trouver ça bizarre de voir débarquer un petit asiatique enroulé dans un drap. Non, je vais me débrouiller tout seul. Il faut que je trouve sa salle de bain...damn, pourquoi n’ai-je pas demandé à faire le tour du propriétaire? Ah, mais il me semble qu’il venait de là pour les potions...ou était-ce cette porte? Je suis paumé putain.

Prenant mon courage à deux mains, et m’empêchant au passage de vomir le reste d’alcool sur le plancher, je me dirige visiblement dans la cuisine où...je trouve une masse allongée par terre, mal en point.

“Merlin?!”

Je me précipite autant que faire se peut pour m’agenouiller à ses côtés, moi, le burrito sans bras. En même temps, si je lâche tout, je finis encore à poil...et j’ai assez donné pour le restant de mes jours.

“Merlin, ça va pas? Tu me fais pas un coma éthylique, hein?!”

Son regard a l’air vide, comme s’il était choqué par quelque chose. Est-ce qu’il s’est souvenu de la soirée, lui? Est-ce la perspective d’avoir potentiellement fait quelques trucs pas banals avec moi qui le choque? Non, c’est un grand garçon...il a déjà été marié, ça ne peut pas être ça. Mais alors...quoi? Cherchant quelque chose autour de lui susceptible de répondre à ma question, mon regard se pose sur une enveloppe noire déchirée. Oh oh. Je sais très bien ce que sont ces enveloppes, qui les a envoyé et pourquoi. Je ne pensais pas qu’ils le feraient si vite, et surtout pas qu’ils en enverraient à cet homme...mais ça, c’est peut-être ma faute.

J’ai demandé des éclaircissements sur son passé. Je ne pouvais pas croire que, comme il me l’a dit, nous pouvions être responsable de la mort de ses parents. Nous ne sommes pas des meurtriers, des terroristes malgré ce qu’on veut faire croire; nous éliminons seulement ceux qui nous nuisent, généralement des sang-purs. Alors assassiner des sang-mêlés au lieu de les recruter? Sottise. Eux aussi sont discriminés par ce gouvernement, ils font de meilleures recrues que de beaux cadavres. Alors j’ai demandé une enquête...mais je n’aurais peut-être pas dû. J’ai placé sur la trajectoire de notre ordre un homme qui n’avait rien demandé, qui ne devait pas être impliqué. Je voulais le protéger, et comme d’habitude, j’ai échoué.

“Merlin...est-ce que c’est cette lettre qui te met dans un tel état? Elle dit quoi? C’est important?”

Evidemment, que c’est important. Pourquoi serait-il allongé par terre dans la cuisine si c’était simplement une facture quelconque? Les lettres noires...elles ne peuvent qu’être dangereuses. Dedans figurent des informations classées confidentielles, des scandales, des menaces. Je le sais pour avoir aidé à les organiser. Je n’en ai envoyé aucune moi-même, mon rôle exigeant un alibi en béton pour chaque action que nous effectuons. Mais...je sais ce qu’elles renferment. Mis à part celle-ci, préparée plus tardivement que les autres.

Merlin Burke
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Alohomora
Nausea and shudder ▽ Mernos EmptyJeu 24 Juin - 16:13

Nausea and shudder

@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

Curiosity kills the cat. Ouvrant cette enveloppe étrange du bout des doigts, je laisse la chouette s'envoler par la fenêtre. J'ai cette sorte de pré-sentiment qui me hurle de reposer cette lettre. Ou bien, est-ce juste un mal de ventre à cause des excès d'hier ? Préférant être rationnel et mettre ça sur le compte du whisky, je sors donc le contenu de l'enveloppe noire pour regarder de quoi il en retourne. En travaillant dans un endroit tel que Borgin&Burke, je suis coutumier des étrangetés. Et ce n'est pas la chose la plus insensée que j'ai pu voir de ma vie. Ce n'est qu'un simple courrier après tout. Peut-être que la personne qui a envoyé cette lettre aime juste cette couleur. Le papier est noir également. Mais il y a aussi un parchemin de couleur classique plié qui accompagne la lettre.

Intrigué face à cet étrange puzzle et incertain de l'ordre dans le quel les documents doivent être lus, je décide de prendre le parchemin ordinaire en premier. L'écriture est légèrement vieillie et semble appartenir à un dossier. Le Dossier N°4568B29 pour être plus précis. Daté du 30 mai 1986, soit quelques jours seulement après ma naissance le 14 de la même année.  Un document légal, parlant de condamnation à mort. Le nom d'un homme et d'une femme, d'une sorcière et d'un moldu mais surtout tous deux à consonances asiatiques.  Lisa Han et Giang Long Do. Si j'ai déjà peur de savoir de quoi il s'agit, le reste de la lecture de ce bout de parchemin jaunit par les années ne fait que confirmer mes craintes : Le fruit de leur union contre nature, un garçon né le 14 Mai 1986.

Plaquant une main contre ma bouche en comprenant déjà très bien de quoi il s'agit, je jette un regard à la lettre noire encore pliée à côté de moi sur le comptoir. Fébrile, je la saisis pour en lire le contenu. Merlin Burke, né d'une union interdite par le gouvernement en place. Comment avez-vous pu laisser croire à votre enfant que nous étions responsables de leur mort? L'envie de vomir arrive et je ne suis plus certain que ce soit uniquement dû à l'alcool ingurgité la veille au soir. Me laissant glisser impuissant sur le sol de ma cuisine, tout un tas de pensées se bousculent dans ma tête. Si bien que la présence de Nathanos nu dans mon lit passe totalement à la trappe. Jetant un coup d'œil rapide vers ma cheminée, je me demande bien si mes parents vont débarquer soudainement. Eux aussi vont probablement recevoir cette lettre. Tout comme le reste de la famille Burke. Tout le monde va le savoir. Je déteste me faire remarquer. J'ai horreur d'être le centre de l'attention, ou d'emmerder les gens. Mais pour le coup, je n'ai rien fait. Ce n'est pas de ma faute.

Je n'en savais rien. Toute ma vie, on m'a raconté que mes parents biologiques étaient morts de façon accidentelle, dans une explosion causée par l'opposition. Un dommage collatéral, une tragédie en somme et une conséquence du terrorisme qui gangrène notre patrie. Mais ce n'était qu'un horrible mensonge. L'opposition n'y est en fait pour rien. Les dommages, ce sont maintenant qu'ils les causent dans ma vie. S'ils n'ont fait que rétablir la vérité en envoyant cette lettre, elle changera énormément de choses. Tout, à vrai dire. Ma vie entière semble être basée sur des mensonges. Si mes parents ont tut la vérité pour ça, alors qu'est-ce qu'ils ont encore caché d'autre ? Quelles autres vérités ont-ils déformés ?... Je suis d'ailleurs certain que si je les confrontais par rapport à cela, ils me diraient avoir menti pour mon bien. Avoir menti par amour, pour me préserver. Mais il y a une différence entre faire croire à un petit garçon qu'une fée viens chercher ses dents de laie sous son oreiller contre quelques pièces de monnaie, et continuer de mentir ainsi pendant des années. Qu'ils ne me l'aient pas dit lorsque j'étais encore un enfant, je peux le concevoir... Mais une fois adulte ?... Ils se sont sans doute dit que ce n'était pas le bon moment, s'ils ont éprouvé du remords vis à vis de leur mensonge sur mes origines. Mais il n'y avait pas de bon moment pour révéler une telle chose. Dois-je les blâmer ? A leur place, qu'est-ce que j'aurais fait ?

J'aurais probablement dit la vérité. Tout comme je n'ai pas eu le courage de mentir à Phineas lorsqu'il m'a demandé si sa maman allait pouvoir être soignée. J'ai préféré être honnête avec notre fils de huit ans, et lui dire que malheureusement, maman ne redeviendrait pas comme avant. Qu'elle allait rester avec nous, mais seulement en tant que Louise la souris. Je ne voulais pas lui donner de faux espoirs, aux quels s'accrocher vainement durant des années, jusqu'à ce qu'il découvre ensuite la vérité une fois adulte et m'accuse de lui avoir menti toute sa vie. Les Burke peuvent-ils seulement être excusés et pardonnés de m'avoir caché la vérité pendant trente cinq longues années ?
Certains diraient que oui. D'autres diraient que non. Et moi, je ne sais pas.

Sorti de ma torpeur et de mes tremblements par une main sur mon épaule, je sursaute pour tomber nez à nez avec Rosier. Lui aussi adopté, mais à qui pour le coup personne n'a menti. « Non, non. C'est pas l'alcool. » A bien y réfléchir, maintenant que je connais l'histoire de l'autre homme et son enfance chaotique, je crois que je préfère les mensonges des Burke à la cruauté des Rosier. « Je ne sais pas si c'est grave. Je crois que oui. » ça ne sert à rien de le cacher. Surtout pas à lui, qui est dans une situation semblable à la mienne. J'imagine que j'ai au moins la chance de connaître le nom et le prénom de mes parents biologiques maintenant, contrairement à lui qui n'en saura jamais rien en tant que né moldu. Tendant donc les deux papiers au brun, je balance ma tête en arrière pour me reposer contre mon placard de cuisine. Relevant mes genoux contre mon torse, toujours incapable de vraiment bouger, je ferme les yeux et soupire : « Nathanos, donnes-moi mes clopes s'il te plaît. » Je ne tiens pas à prendre le risque de me lever tout de suite. Je ne sais pas comment je réagirais avec le choc... Sans doute pas très bien. Si ça ne tenais qu'à moi, je rajouterai de la gnôle dans mon café aussi. Ou non, je ne prendrai même pas la peine de couper avec. Mais une clope, ce sera déjà bien n'est-ce pas ?...

Un problème après l'autre. Notre petite sauterie d'hier soir, nous en parlerons plus tard. Ce n'est certainement pas la priorité absolue de ma matinée. Ai-je seulement encore des priorités de toute manière ?... Je vais sans doute devoir les réorganiser. « Est-ce que... Tu pourrais aussi lancer un sort pour bloquer l'accès d'ici par poudre de cheminette s'il-te-plaît ? Les dernières personnes que j'ai envie de voir débarquer, c'est bien mes parents. » Ma voix tremble et est hésitante. Dans mon état, je ne suis pas certain de pouvoir réussir un sortilège, je ne suis même pas sur d'être en pleine capacité de ma magie avec le choc. Mais je préfère rester toujours détaché, un brin trop axé sur les choses pratiques, seulement pour ne pas exploser. Pas comme ça. Pas devant lui.

Nathanos Rosier
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Nausea and shudder ▽ Mernos EmptyMer 21 Juil - 17:37

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@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

Il me confirme que l’alcool n’est pas responsable de son état. En soi, j’aurais préféré que ce soit le cas; au moins une gueule de bois est facilement gérable, surtout avec un personnage qui semble porté sur la bouteille de base. Mais un choc psychologique? Une fracture dans son être intérieur? Je ne sais pas si une quelconque potion pourrait le sauver. J’ai plus qu’à espérer qu’il s’en remette vite de son côté.

Je ne peux pas faire comme si de rien n’était, ignorer son état et le laisser assumer que je n’en ai rien à foutre. De la même manière, je ne peux pas lui laisser voir que je suis déjà au courant du contenu de ces lettres, y compris la sienne même si je n’ai pas encore appris ce qu’ils ont osé écrire dedans. Comment justifier après coup? Il devinerait forcément que je suis dans le coup, que j’ai des contacts avec l’opposition, et me dénoncerait. Ou peut-être pas, après ce qu’il a accepté de ma part dès le premier jour...peut-être qu’il se contenterait de me virer de sa vie, avec interdiction de revenir vers lui. Mais avec ce qu’il s’est passé entre nous, du moins ce que je devine malgré mon incapacité à comprendre le pourquoi du comment, la simple idée d’être séparé de lui me rend malade. A moins qu’il s’agisse d’une conséquence de l’alcool que je n’ingurgite pas aussi souvent que lui, allez savoir. Tout ce que je sais, c’est que la situation dans laquelle je suis est hautement délicate.

“Comment tu peux ne pas savoir si c’est grave?”

Autant commencer quelque part. L’inviter à se confier, lui faire dire ce qu’il a sur le coeur. Ainsi je pourrais à mon tour m’ouvrir, sans risquer de griller ma “couverture” ou mon “identité secrète” en fonction de qui parle. C’est un peu comme si j’étais un super-héros de l’ombre, une sorte de justicier nocturne qui protège la veuve et l’orphelin...mais à qui vais-je faire croire ça? Je ne suis pas un super-héros, et si je rétablis la justice par la force, je suis tout de même considéré comme un terroriste par bien trop de sorciers. Oublie ça, Nathanos. Tu ne peux pas te complaire dans une version fantasmée de toi-même. Tu risquerais de t’oublier au passage, et c’est là que tu seras le plus vulnérable.

Docile et ne cherchant surtout pas à le brusquer, j’obéis à Merlin et lui donne ses cigarettes, avant de lever tant bien que mal ma baguette pour marmonner des incantations protectrices. J’ignore s’il attend des ennemis ou des amis, mais une chose est certaine: avec mes précautions, ni les uns ni les autres ne mettront les pieds ici. Nous sommes seuls, tous les deux, et en quelque sorte prisonniers.

“Est-ce que tu vas m’expliquer maintenant? Pourquoi tu veux pas les voir? Et c’est quoi cette lettre?”

Je ne dois pas en faire trop. Ne pas flancher non plus. Ne pas le laisser voir la moindre hésitation sur ce rôle que je tiens. Ne pas être trop pressant, mais pas détaché non plus. Par la barbe de Merlin...enfin l’autre Merlin...que cette situation est compliquée! J’ai envie de m’enfuir, là maintenant, alors que je croise son regard perdu. C’est entièrement ma faute.

Je me laisse glisser à terre, toujours enroulé dans ses draps, oubliant un instant mon état général pour me concentrer sur lui. J’aurais certainement des tas de questions après, mais chaque chose en son temps. Il est la priorité, n’est-ce pas?

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Merlin Burke
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Nausea and shudder ▽ Mernos EmptyMer 1 Sep - 15:43

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@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

D’une certaine manière, je suis bien heureux d’avoir Nathanos à mes côtés dans ces moments difficiles. Peut-être parce que lui aussi est un adopté. Si sa situation est différente de la mienne, il sait ce que c’est de ne rien savoir de ses origines. Bien que nous ne nous connaissions pas depuis si longtemps, ce point commun nous a tous les deux rapprochés. Sans doute trop, si j’en juge par ce qu’il s’est probablement passé hier soir entre nous. Tirant sur ma cigarette le regard dans le vide, je soupire longuement et passe une main sur mon visage fatigué. « Un courrier anonyme. Avec mon dossier d’adoption. » Mes parents m’ont menti. Mes parents adoptifs du moins, mais ils sont les seuls que je n’ai jamais connus. Puisque mes parents biologiques ont été exécutés pour avoir fauté. Cela explique mon statut de sorcier de sang-mêlé adopté. Un parent sorcier et l’autre moldu. Là où l’on m'avait toujours dit que mes deux parents étaient des sorciers nés moldus, tués par une explosion. Des victimes d’un attentat de l’opposition, simple dommage collatéral puisqu’ils n’étaient à l’évidence pas la cible des terroristes en étant une simple famille qui ne demandait rien à personne.  « On m’a toujours dit que mes parents biologiques étaient morts par accident des suites d’une attaque terroriste de l’opposition. Mais c’est faux.  » Tendant la lettre à l’autre homme présent dans la pièce, je tire de nouveau sur ma cigarette et lève les yeux vers Louise, présente sur le comptoir au-dessus de nous.

Je me doute bien qu’en cet instant elle voudrait être avec moi, pour me soutenir dans cette épreuve. Malheureusement une fois de plus, sa condition l’en empêche. Je lui avais promis de refaire ma vie après son départ, puisqu’elle insistait bien là-dessus. Il reste à savoir si elle approuve Nathanos ou non. Ce n’est sans doute pas ce qu’elle s'imaginait, me voir avec un autre type, lorsqu’elle m’a fait jurer alors que je n’avais nullement envie de penser à me remarier. Mais puisqu’elle n’a jamais rongé les lacets de ses chaussures, c’est qu’elle doit plutôt bien l’aimer.  « Ma mère était une sorcière, et mon père un moldu. » Je n’ai pas besoin d’en dire beaucoup plus pour que Rosier comprenne de lui-même ce qu’il s’est ensuite passé. Le gouvernement a été mis au courant de leur relation, et de l’enfant qui en est né. Suffisant pour être enfermé puis exécuté pour motif de haute trahison. Tenant mon peignoir d’une main, je regarde le sol en sentant ma mâchoire se serrer et les larmes commencer à me piquer les yeux. Ma vie entière est un mensonge, une vaste blague. « Mes parents, les Burke… Ils ont sans doute menti pour me préserver. Mais ils n’ont pas dit la vérité. Jamais. Comme si c’était un peu honteux, et que c’était mieux de tout foutre sur le dos de l’opposition. Qui pour une fois, n’y était pour rien… Même, au contraire… Ils auraient pu... » Les mots ne sortent plus et je renifle en sentant mes mains commencer à trembler. L’opposition aurait pu aider ce jeune couple à rester en vie, ou du moins auraient essayé de les sauver. Ils nous auraient envoyés dans la campagne, ou même à l’étranger pour que je puisse grandir avec mes deux parents biologiques dans un environnement normal et sain, dans une famille aimante. Je ne sais pas du tout comment ils étaient. Ils ne sont que des noms sur un bout de papier et aucune photo n’est jointe au dossier. Maintenant que j’ai un début de vérité, j’ai envie d’en savoir plus. Savoir si je ressemble plus à l’un ou à l’autre, de qui vient la forme de mon nez et celle de mes yeux.  Jamais avant je ne m’étais posé trop de questions sur mes parents biologiques. Me contentant de penser que j’étais simplement d’une origine asiatique quelconque, mais avant tout un Burke bien qu’adopté.

« Nathanos, je t’ai pas tout dit sur mon exe femme. Je ne suis pas vraiment veuf… Elle est toujours vivante. Juste… Qu’elle est là sous une forme différente. » Reniflant pitoyablement, je sens Louise sauter sur mon épaule pour me soutenir dans cette épreuve difficile. L’heure est aux révélations ce matin. « C’est Louise, mon exe femme. Elle est atteinte d’une sorte de malédiction générationnelle, qui l’a transformée définitivement en petite souris. Il n’y a aucun remède pour lui rendre sa forme humaine… Notre fils, Phinéas, je n’ai pas essayé de lui cacher la vérité. Louise et moi, nous lui avons expliqué, quand son état a commencé à se dégrader. Nous ne voulions pas lui mentir… Et mes parents, eux, m’ont menti. Tu crois que j’aurais dû mentir aussi à mon fils, Nathanos ? Lui dire que sa mère était partie et nous avait abandonnés tous les deux ? »

Nathanos Rosier
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Nausea and shudder ▽ Mernos EmptySam 2 Oct - 13:02

Nausea and shudder

@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

Je fais semblant de rien, et accepte volontiers la lettre que je connais déjà. Il a besoin de soutien, mais une fois de plus, j’ai l’impression de ne pas être l’homme de la situation. Je repense à ma propre adoption au passage; si j’avais pu tomber sur une personne aussi sympathique que les Burke, peut-être aurais-je été différent...peut-être que j’aurais fini par accepter cette société foncièrement mauvaise, me faire une raison, trouver un travail loin des sang-purs et vivre une vie calme et paisible. En voulant m’inculquer de force ma “place” dans cette société gangrenée, les Rosier m’ont paradoxalement poussé dans les bras de l’Opposition. Je n’irais pas jusqu’à les remercier, mais c’est tout de même grâce à eux que nous avons fait de nombreux pas vers la victoire totale. Si nous réussissons à renverser le ministère, et si je dois prendre la parole pour expliquer comment nous sommes sortis de terre, je leur adresserais certainement un petit mot. “Je dédie ma vie à ceux qui en ont fait un enfer. Merci d’avoir toujours tenté de me briser, grâce à vous ma haine de cette société a été un puissant carburant pour notre ordre.” Je regarderais volontiers leurs visages effarés, s’ils n’ont pas déjà été tués dans une mission du bras armé. Et je savourerai chaque instant, chaque minute de cette défaite d’une famille sorcière ancestrale.

Mais je divague. Il ne s’agit pas de moi ici, il s’agit de Merlin. Merlin qui effectivement a grandi sans rien connaître de cette discrimination, Merlin dont l’enfance et la vie en générale a été basée sur des mensonges. Maintenant qu’il sait, agira-t-il contre ceux qui ont assassiné ses parents? Plus je le regarde, et plus je désespère. Il ne fera rien. Ce n’est pas un actif, plutôt un passif. Il restera sagement dans son coin, tout en conservant ce ressentiment que nous avons instauré dans son coeur vis-à-vis de ses parents. Mais ce n’est pas eux le problème...c’est le gouvernement. Qu’il dirige sa haine vers deux personnes très éloignées du pouvoir ne nous arrange pas, et ce n’était pas le but. Non...mais quel était-il alors? C’est moi qui ai insisté pour déterrer ce dossier. Intérieurement, je voulais qu’il comprenne nos motivations. Qu’il sache que nous ne sommes pas responsables de leur mort, et qu’il nous rejoigne pour leur rendre justice.

“Les terroristes...ne sont pas responsables du coup.”

Comme je le regarde, ainsi avachi sur le sol de sa cuisine, je comprends que j’ai fait une erreur de calcul. Cet homme ne nous aidera jamais en rien, et il vaut mieux qu’il en soit ainsi. Il est faible...une faiblesse d’esprit qui n’a pas sa place dans l’opposition. Tout ce qu’il souhaite, c’est de vivre sa vie tranquillement dans l’allée des embrumes, à tenir sa boutique glauque sans être emmerdé par les Aurors. J’aurais dû le savoir...et pourtant j’ai quand même foncé tête baissée. Suis-je si attaché à lui? Moi qui ne connais rien à l’amour...je ne pense pas qu’il s’agit de ça. C’est simplement mon combat profond contre l’injustice qui fait que j’ai tout tenté pour rétablir la vérité. Au détriment de son bonheur, d’ailleurs, si j’en juge par sa réaction...mais au moins, il sait. C’est le principal. Oh quel horrible personnage je fais, d’être ainsi heureux alors qu’il semble plus bas que terre! Je me sens coupable de ressentir ce bonheur déplacé, ce besoin assouvi de dire “j’avais raison”, de dédouaner tout un groupe pour une mort institutionnalisée. Je...suis une horrible personne. C’est sûrement pour ça qu’on m’a sélectionné parmi tant d’autres pour être chef de l’opposition.

“Ils voulaient certainement te protéger. Et puis...si tu savais, tu aurais peut-être essayé de te venger du gouvernement. Ignorant, tu es un citoyen fidèle.”

Je pousse un peu l’idée, même si je n’y crois pas moi-même, histoire de tester sa réaction. Si ça se trouve, je me trompe complètement à son sujet et la rage qui naît dans son coeur sera suffisante pour lui faire sauter le pas! C’est peut-être le choc qui le rend si mou, mais en réalité, il se passe des milliers de choses dans sa tête qui mèneront à une rébellion. Oui...je dois tout de même cultiver cet espoir.

Là, par contre, je ne comprends absolument pas où il veut en venir. Pourquoi me parle-t-il de son ex femme maintenant? Pourquoi alors que nous discutions de ses parents l’instant d’avant? Quelle est cette histoire de “forme différente”? Je penche la tête sur le côté, confus.

“Eh…?”

Alors...soit il se fiche de moi, soit il a pris un sacré coup sur la tête et il est devenu complètement taré. Cet homme croit sincèrement que sa petite souris, sûrement la seule créature ayant partagé sa vie avec son fils malheureusement parti pour Poudlard, est sa femme. Mais en même temps...devrais-je en attendre autrement de la part d’un type dont le meilleur ami est une goule momifiée dans une horloge de grand-père? Est-ce que c’est l’allée des embrumes qui lui a détraqué le cerveau, ou est-il comme ça depuis longtemps? Ah...j’ai un peu peur, d’un coup. Il pourrait devenir lunatique. Mais en même temps...il a l’air tellement convaincu par ce qu’il raconte! Une malédiction générationnelle...je n’en avais jamais entendu parler. C’est quelque chose à rechercher, ça, pour savoir s’il ne se fout pas de moi. Mais en attendant...

Je regarde la souris, qui me fixe de ses petits yeux noirs. Est-ce un comportement normal pour un rongeur? J’en sais foutrement rien, je n’ai jamais payé attention aux cours de soins aux créatures magiques. Euh...enfin une souris n’est pas une créature de toute façon, c’est un animal quelconque. Mais je me fiche bien des animaux normaux également, alors je suppose que je n’ai aucun point de comparaison. Enfin...tout de même...elle est bizarre cette souris…

“Alors tu...t’es une sorcière de base?”

Je me sens complètement idiot de parler à une souris. Si ça se trouve, Merlin se fiche de moi pour décompresser, et je suis le dindon de la farce. Ce n’est pas un problème en soi, le pauvre gars a bien besoin de rire...mais il semble toujours aussi sérieux pourtant. Pour ne rien arranger, la souris me couine dessus, fixant intensément mes yeux. Bon sang...c’est surréaliste. Mais soit; autant rentrer dans son jeu, ça ne peut pas lui faire de mal. Si…?

Je me redresse, tentant de reprendre mes esprits, et reporte mon attention sur l’antiquaire.

“Mentir...parfois t’as pas le choix, si tu veux protéger ton enfant. Mais c’est risquer qu’il te haïsse pour le restant de ses jours. Non...je ne pense pas que tu aurais dû lui mentir.”

Par habitude, je lui tapote l’épaule de la main en lâchant le drap dans lequel je suis enroulé. Evidemment, celui-ci glisse immédiatement de mes propres épaules...et je rougis violemment d’être ainsi à moitié dénudé. Pas que je sois particulièrement pudique, mais...quand même. D’un geste plus brutal que je l’aurais voulu, je m’enroule à nouveau dedans, de sorte que seuls mes yeux dépassent au-dessus. Si je pouvais m’enterrer, là, tout de suite, je le ferais volontiers!

“Euh...je...je vais...prendre une douche. Oui. Euh...reste là. Enfin pas là, là...par terre...tu veux pas migrer sur le canapé? J’ai pas envie de te laisser seul...euh...enfin t’es pas tout seul mais…”

Mon regard dérive sur la souris, que je jurerais être en train de sourire d’un air narquois. D’un coup, une multitude de questions taraudent mon esprit. Est-ce qu’elle est au courant de ce qu’on a fait hier soir? Nous a-t-elle observé de ses petits yeux noirs? Ne me déteste-t-elle pas foncièrement d’avoir tenté quoi que ce soit avec son mari, si cette histoire invraisemblable se trouve finalement véridique? Je rougis davantage, en songeant qu’elle m’a sûrement vu dans un état pitoyable. Par la barbe du -vrai- Merlin...je vais mourir de honte.

Merlin Burke
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Alohomora
Nausea and shudder ▽ Mernos EmptySam 9 Oct - 1:20
Nausea and shudder

@Nathanos Rosier & @Merlin Burke

D'après Nathanos, j'ai fait ce qu'il fallait : dire la vérité à mon fils, afin de ne pas avoir de regrets et de ne pas passer pour un odieus personnage d'ici quelques années, quand Phineas apprendra la vérité. La vérité d'ailleurs, semble toujours finir par éclater. Même des années plus tard, comme c'est le cas aujourd'hui. La cigarette dans la main, je relève mes yeux en amande vers Louise, qui confirme mes dires d'un couic lorsque Nathanos lui adresse la parole : « On a mis un système de communication en place, assez rudimentaire mais... ça semble fonctionner. Un couic pour oui, deux pour non. » Faute de mieux, c'est tout ce que Louise et moi avons trouvé pour continuer d'échanger régulièrement. Elle n'est plus très bavarde maintenant, mais sa présence a quelque chose d'étrangement réconfortant et familier pour moi.

Sortant de mes pensées lorsque Rosier m'annonce vouloir prendre une douche, je hoche simplement la tête et me relève pour prendre une gorgée de café, ma tasse toujours sur le plan de travail. Il est vrai que ça me ferait du bien aussi, de prendre une douche. Mais étant donné la rapidité avec laquelle il s'est recouvert tout à l'heure, j'imagine qu'il n'est pas prêt pour prendre une douche en même temps que moi. Malgré ce que nous semblons avoir fait hier soir. Voudra-t-il d'ailleurs en reparler ?... Regardant par la fenêtre perdu de nouveau dans mes pensées, cette fois-ci je songe au tournant que viens de prendre notre relation, à Nathanos et moi. Nouvelle prise de caféine afin de remettre mes neurones en place, et dernière bouffée de nicotine avant d'écraser ma clope dans mon cendrier qui déborde déjà de mégots.

J'avais promis à Louise de refaire ma vie après son départ. C'est elle, qui avais insisté. Je me suis néanmoins rendu compte assez tardivement, qu'homme ou femme, cela m'importais peu. Je ne m'étais jamais posé vraiment trop de questions lors de mon adolescence et de mes jeunes années d'adulte, sortant simplement avec des filles de l'école puisque c'était le plus logique. Puis finalement, j'ai épousé ma petite amie de la fac, avec qui j'ai eu un fils, avant de devenir veuf assez jeune. Veuf, c'est un terme plus simple pour expliquer ma situation d'ailleurs. Car en réalité, ma femme n'est pas morte. Mais dans les faits, on ne peut pas être marié à une petite souris grise. Je n'ai d'ailleurs jamais abordé le sujet de cette bisexualité avec elle. Mais elle non plus n'a pas semblé vouloir en discuter. Elle m'aurait sinon fixé intensément, ou mordu le bout du doigt pour attirer mon attention sur quelque chose, pour exprimer son besoin de parler. Tournant la tête vers la salle de bain et tendant l'oreille pour m'assurer que Rosier soit sous la douche, je baisse ensuite mes prunelles sombres sur Louise.

« Est-ce que ça te dérange, s'il se passe peut-être quelque chose entre Rosier et moi ? » Deux couics. Louise n'y vois donc pas d'inconvéniants. Gorgée de café, tout en regardant les hiboux voler dans la ruelle que j'habite. C'est encore l'heure du courrier. Est-ce que d'autres personnes du quartier vont recevoir des enveloppes noires ?... « Je ferais attention à ce que ça ne se saches pas, pour Phineas. Il faudra que je le mette au courant, s'il y a vraiment quelque chose... Mais il vaut mieux attendre. Je me souviens plus trop d'hier soir avec l'alcool de toute manière. » Nouveau couic de Louise, qui se dirige ensuite vers un pot de gâteaux. Soulevant le couvercle pour qu'elle puisse y accéder, je la laisse ensuite se servir avec ses petites pattes.

Une fois l'autre homme sorti de sa douche matinale, je reste appuyé contre mon plan de travail et lui sert une tasse de café. Il en a probablement besoin lui aussi, après la nuit agitée que nous venons de partager. Ainsi que cette matinée, riche en émotions, surtout de mon côté. J'enverrai probablement un hibou à mes parents plus tard dans la journée, pour leur en parler. Leur dire aussi, que j'ai besoin de temps pour y réfléchir. « On va devoir parler toi et moi. » S'il y a bien une chose que je déteste dans les relations humaines, qu'elles soient d'ailleurs amicales, romantiques ou professionnelles, c'est quand on me dit "on doit parler". Ces quelques mots ont le don de faire monter mon stress très rapidement, ce qui est assez inhabituel pour moi. On ne peut pas dire que je sois d'un naturel très anxieux. « Par rapport à hier soir. J'imagine que je ne dois pas te faire un dessin pour t'expliquer ce qui est arrivé entre nous. » Je cherche mes mots, désespérément, pour ne pas le choquer. Et pour ne pas passez pour un idiot non plus, j'ignore si de son côté, il a envie de quoi que ce soit de sérieux avec moi. Peut-être que pour Nathanos, ce n'était qu'une histoire d'une nuit. « Louise n'y vois pas d'inconvénient, premièrement. Elle m'a fait promettre de ne pas rester seul, une fois qu'elle serait définitivement métamorphosée. Je crois qu'on s'imaginais tous les deux que je retrouverai une femme, mais finalement... Je me suis rendu compte sur le tard que j'aimais les deux. Je peux pas te promettre qu'on finira mariés et qu'on va vieillir ensemble. Mais si tu en as envie, on peut continuer à se voir et... On avisera. » Je ne suis pas le genre d'homme à faire des grandes promesses tout de suite. En amour comme dans la vie en général, je suis quelqu'un qui aime prendre son temps. Ne pas aller trop vite, mais surtout rester constant. Avoir de nouveau une relation amoureuse, un minimum stable serait un changement pour moi. Et accepter un changement dans ma vie, c'est déjà une preuve d'affection. Moi qui n'aime pas changer mes habitudes et ma routine... Je semble prêt à accepter que Nathanos vienne perturber mon petit train train quotidien. « Par contre, si pour toi c'était juste un coup d'un soir et que tu n'a pas envie de plus, ça me conviens aussi. Je suis pas vraiment du genre à forcer les gens, ou les choses dans la vie. J'apprécie juste l'honnêteté. »

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